Des extraits d’algues marines ont montré leur efficacité dans l’amélioration de la production animale par l’optimisation de l’hygiène, de la santé et de la nutrition animales.
Ce sujet a été développé lors du Breizh Algae Tour 2014 en France. Organisé par Olmix Group, cet évènement, qui s’est tenu à la cité des congrès à Nantes, a été suivi par 500 participants de 43 nationalités.
“Les algues offrent un potentiel exceptionnel encore inexploité. Les molécules extraites des algues représentent une nouvelle source d’innovation pour les biotechnologies » nous rapporte Hervé Balusson, président directeur général de Olmix Group.
Des chercheurs de renommée internationale ont présenté leurs dernières recherches sur le ventre et ses larges fonctions fondamentales pour la santé et le bien-être à la fois des hommes et des animaux.
Alors qu’aujourd’hui, la priorité est encore donnée aux molécules chimiques, particulièrement aux antibiotiques, nous savons maintenant que des extraits d’algues peuvent avoir une influence favorable sur notre écosystème digestif, agir sur le microbiote, stimuler à la fois notre système nerveux entérique et la myriade de récepteurs du système immunitaire qui tapisse nos parois intestinales et celles des animaux.
« Cette nouvelle connaissance ouvre de nouvelles prospectives qui font de l’algue une nouvelle voix d’approche de la santé par la nutrition » témoigne le Professeur Bernard Kloareg, directeur de recherche CNRS 8227 et directeur de la Station Biologique de Roscoff.
Depuis des années, Olmix extrait des fractions essentielles des algues et les transforme en différents produits pour le captage des mycotoxines en alimentation animale, l'amélioration de l’efficacité digestive et le fonctionnement de l’immunité des animaux. *
Basé principalement sur les ulvanes, les polysaccharides sulfatés que l’on trouve dans les algues vertes sont des éléments uniques qui ne sont pas disponibles dans les plantes terrestres et qui sont par ailleurs plus efficaces dans l’amélioration de la santé et des performances de croissance des animaux.
L’utilisation des algues est aussi une voix durable car elles peuvent être récoltées de manière respectueuse de l’environnement et ont l’avantage de se développer sans consommation d’eau douce, fertilisants ou pesticides.
Les experts ont mis l’accent sur le rôle important du ventre au Breizh Algae Tour 2014, conférences techniques annuelles données par Olmix chaque année.
Sur le thème “algues et nutrition: une nouvelle approche de la santé”, Olmix a invité 5 experts pour parler de ce sujet.
Le professeur Hervé Blottière, Directeur de recherche UMR INSERM U913 à Nantes, France, a ouvert la matinée scientifique sur l’importance du ventre en tant qu’écosystème qui devrait être nourrit de manière adéquate car le message est clair ‘nous sommes ce que nous mangeons”.
« La finalité de notre modèle de production nourrit un écosystème complexe, le ventre. Tout comme chez une poule, notre système digestif contient 10 fois plus de bactéries que le nombre total de nos cellules » et est « un organe qui nous gouverne » témoigne Hervé Blottière.
Le Professeur Michel Neunlist, directeur de recherche UMR INSERM U913 à Nantes, France a présenté de nouveaux résultats de recherche montrant que le ventre est notre second cerveau, constitué de quelques 200 millions de neurones indépendants.
Notre petit intestin est un concentré d’intelligence, l’équivalent de celui d’un animal de compagnie. Une partie significative de notre activité neuronale prend place dans notre ventre ».
La nutrition va aider à réguler l’équilibre du système nerveux entérique et même du système nerveux central… C’est pourquoi nous sommes en mesure d’influencer notre système nerveux par ce que nous mangeons, par une adaptation de notre écosystème entérique en connexion directe avec notre cerveau.
Le professeur John B. Furness, chercheur en physiologie digestive à l’université de Melbourne, Australie, a quant à lui expliqué que le ventre est notre principal organe d’immunité et constitue la plus grande surface d’échange avec l’environnement extérieur.
Cette surface de contact, qui pour l’homme ou pour le porc, peut représenter la surface d’un terrain de tennis, doit assurer l’absorption de nutriments et dans le même temps filtrer les pathogènes, toxines et parasites et limiter leur prolifération.
Le professeur Bernard Kloareg, directeur de recherche CNRS 8227 et directeur de la station biologique de Roscoff UPMC, France, a exprimé le fait que les algues peuvent avoir une influence favorable sur l’écosytème digestif, agir sur le microbiote, stimuler à la fois le système nerveux entérique et la myriade de récepteurs du système immunitaire qui tapisse les parois intestinales.
Cette nouvelle connaissance ouvre un formidable champ des possibles qui fait de l’algue une nouvelle voix d’approche de la santé par la nutrition.
Monsieur Mustapha Berri, ingénieur de recherche UMR INRA 1282 à Tours (Nouzilly), France, démontre par ses récents travaux de recherche que le remplacement de certains additifs, pesticides et antibiotiques utilisés dans la chaîne d’alimentation par des ingrédients naturels d’origine algale serait un grand bénéfice pour la nutrition et la santé de l’homme.
Né du désir de promouvoir les alternatives naturelles aux additifs chimiques utilisés en agriculture, Olmix Group a vu le jour à Bréhan, Bretagne, France, en 1995.
En 20 ans, l’entreprise est devenue un des spécialistes majeurs en biotechnologies marine et chimie verte.
Depuis le commencement Olmix Group a innové dans les oligo-éléments, transformé des coproduits en produits à valeur ajoutée. Une des missions du groupe est de valoriser des ressources abondantes inexploitées pour promouvoir une agriculture durable.
Cette approche conduit les équipes internationales dans leurs travaux consistant à extraire la valeur des algues vertes, brunes et rouges.
"La source du succès d’Olmix Group a été d’être visionnaire en identifiant les algues marines comme une source renouvelable de matières premières au potentiel insoupçonné capable de contribuer à nourrir durablement 9 milliards d’Hommes à l’horizon 2050 martèle Hervé Balusson, Fondateur et PDG d’Olmix Group.
Sachant que la profitabilité en production animale dépend en grande partie de l’efficacité alimentaire, Olmix a lancé, durant le Breizh Algae Tour 2014, un nouveau produit basé sur des extraits d’algues pour booster l’utilisation de l’alimentation par l’animal.
Appelé MFeed+, c’est une association unique de particules d’argiles avec différents extraits d’algues.
MFEED+ agit comme une matrice pour optimiser les réactions enzymatiques. On peut le considérer comme le « meeting point » des enzymes et des aliments dans l’intestin.
Par ailleurs, MFeed+ fournit de nombreux et diverses ions métalliques, parfois absents dans la ration. Ces ions métalliques sont des cofacteurs nécessaires à l’activation de nombreuses enzymes. « En optimisant l’efficacité des enzymes, MFEED+ augmente l’utilisation de l’aliment » nous explique Marie Gallissot, superviseur technique chez Olmix.
Comme plus de nutriments de la ration sont valorisés, moins d’aliments non-digéré atteignent le gros intestin. Ceci contribue à un meilleur équilibre de la flore microbienne et à un soutien de l’intégrité des parois intestinales » argumente Marie Gallissot.
Marie Gallissot était un des animateurs de la session d’ateliers du tour. Après la session scientifique du matin les 500 participants de 43 nationalités étaient répartis en petits groupes pour participer à différents ateliers pour gagner de l’expérience sur les manières dont on peut utiliser des solutions algo-sourcées en productions végétale, animale ou en agroalimentaire.
En plus de cet atelier sur l’utilisation d’extraits d’algues pour booster l’activité enzymatique, les participants venant du monde animal ont aussi eu l’opportunité d’assister à d’autres ateliers intitulés Les algues pour combattre les mycotoxines, Les algues comme prébiotique, Les algue pour moduler l’immunité, les algues pour l’aquaculture.
Dans cet atelier, Olmix a démontré aux participants comment les mycotoxines représentent un risque pour les animaux à travers notamment l’impact sur la baisse de l’immunité, le système digestif et la reproduction. Maria Rodriguez, responsable du service technique de Olmix, a aussi présenté des solutions pour évaluer le risque mycotoxine en élevage (Mycotoxin Risk Evaluator), pour optimiser l’usage de solutions pour combattre les mycotoxines (MT.X+ Calculator) et présenté un recueil sur les bases à connaître concernant les mycotoxines. (Mycotoxins Essentials).
MT.X+ est basé sur une association d'argiles et d'extraits d’algues qu’Olmix développe pour contrôler le risque mycotoxine en alimentation animale.*
* Informations données pour l'export hors Europe, Canada et USA
L’atelier qui a fait le plus gros effet est sûrement celui conduit sur les algues pour soutenir l’immunité. Les participants ont eu l’occasion d’observer des autopsies en direct conduites par des vétérinaires qui ont notamment mis en évidence les différents organes de l’immunité et leur impact sur la santé en productions porcine et avicole. Une manière également de pointer les effets des extraits d’algues sur les différentes fonctions immunitaires.
Cet atelier a montré aux participants comment les algues marines ont la possibilité de fournir des composés qui trouvent des applications en industrie pharmaceutique, alimentation humaine et animale.
Afin de substituer les antibiotiques par des additifs naturels, une récente collaboration a été mise en place entre l’INRA et Olmix Group dont les connaissances en valorisation de solutions algo-sourcées n’est plus à prouver.
En passe de devenir l’une des plus importantes sources de protéine pour les hommes, l’aquaculture est en pleine explosion dans certaines régions du monde, particulièrement en Asie. Cette augmentation de la production fait face à certains challenges sanitaires et de fourniture de matière première que l’algue peut aider à résoudre.
Pendant cet atelier l’audience a eu une approche globale de la production conduite par Philippe Serène, ancien directeur d’une firme de production d’aliment aquacole au Vietnam.
L’un des plus importants challenges sera sûrement la ressource en matière première et notamment en protéine. Cette session avait pour intérêt d’expliquer par exemple en quoi la ressource algue peut être une partie de la solution pour le remplacement des protéines d’origine animale (farine de poisson) par des protéines d’origine Ulva sp.
Sur ce point le Dr Cacot était invité à présenter ses travaux sur l’utilisation d’algue comme nouvelle source d’apport en protéine en aquaculture.
Un autre challenge en aquaculture est le challenge sanitaire. Le docteur Loc Tran, l’un des scientifiques qui a découvert le pathogène responsable du syndrome de la mortalité précoce de la crevette a expliqué les stratégies pour lutter contre ce pathogène et comment l’algue peut être une partie de la solution.
En conclusion de ces différentes sessions scientifiques et de ces ateliers le Président Directeur Général Hervé Balusson a expliqué que « le but final est d’aller jusqu’au bout de la démarche en réussissant demain à produire du poulet, du porc ou du poisson sans antibiotique et de manière durable Grâce aux Algues ! »