Consacrée par la signature d’un contrat cadre en février 2020, la collaboration entre les deux institutions a démarré depuis près de 10 ans par des contrats de prestation pour se renforcer autour de projets de recherche et développement structurants.Ainsi le projet Studima a permis d’identifier de nouveaux actifs provenant de microalgues à destination du marché de la nutrition/santé animale (2017-2021). Second exemple avec le projet SAGA (initié en 2017), qui a pour objectif de développer de nouveaux aliments et noyaux de produits pour animaux permettant de produire une viande de qualité, élevée sans antibiotique.
Ce LabCom ALGAHEALTH répond à des enjeux d’actualité, notamment sur le volet parasitaire avec le développement des filières plein air en volailles qui se révèle être un facteur de risque à travers l’augmentation du contact avec l’environnement externe.
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Les éleveurs ont besoin de réponses concrètes, efficaces et rentables pour faire face aux problèmes de contamination parasitaire (infestations d’endo et exoparasites) et notamment les parasites résistants aux produits antiparasitaires. La recherche d’alternatives aux coccidiostatiques*, très largement utilisés dans la filière volaille et dont le marché est estimé à plus de 2,8 milliards d’euros au niveau mondial, est un axe très important qui correspond à une attente forte du marché en attente de solutions innovantes non chimiques.
L’objectif de réduction de l’utilisation des médicaments en élevage, ne peut être atteint que si des stratégies prophylactiques alternatives efficaces sont développées pour protéger les animaux. Dans cette optique, les algues grâce à leur richesse en nutriments et en molécules bioactives, utilisées en complément dans l’alimentation, pourraient améliorer la robustesse des animaux face aux infections et contribuer ainsi à réduire l’utilisation d’intrants chimiques dans les élevages. De plus, le caractère durable des algues marines, ayant une croissance rapide sans utilisation d’engrais ou d’eau douce, est un atout pour la pérennité de la filière de production de solutions efficaces en nutrition et santé animale. L’extraction, la caractérisation et la valorisation d’extraits algaux contenant des ingrédients et des molécules bioactives représente une nouvelle activité économique à développer, une source de création d’emplois et de valeur par le développement d’une nouvelle filière respectueuse, à la fois, de l’environnement et du bien-être animal.
Le LabCom a déjà permis de mettre en place et de s’approprier un nouveau modèle d’étude sur l’Ascaris, un parasite majeur en élevage avicole et notamment en filière bio. Globalement, à mi-parcours de la phase opérationnelle, des résultats prometteurs ont été obtenus in vitro sur les différents axes étudiés. Ainsi, les chercheurs d’INRAE ont démontré in vitro le potentiel de certains extraits à limiter l’infection de cellules aviaires par le virus influenza et le parasite coccidie. Les prochaines étapes permettront de comprendre les modes d’actions mis en oeuvre, d’affiner les screening d’extraits pour ne sélectionner que les plus prometteurs à la fois techniquement mais en prenant en compte également les aspects process, sourcing et économique. Des associations de molécules sont également envisagées. Ces études permettront de mettre en place au cours de l’année 2022, des premiers essais sur animaux dans la plateforme d’infectiologie expérimentale d’INRAE ou sur le terrain.
* Additif qui empêche la prolifération des coccidies sans tuer ces parasites. Les coccidiostatiques sont ajoutés à l’aliment des animaux.
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