Seagriculture 2020 : soutien au « Green Deal Européen » | Olmix

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Seagriculture 2020 : soutien au « Green Deal Européen »

Dr Pi Nyvall Collen, directrice scientifique du Groupe Olmix, partage ses réflexions sur la 9ème édition de la Conférence internationale sur les algues, qui s’est tenue en ligne cette année, et dont la session générale sur les algues était présidée par le Groupe.

Algues marines : le soutien au « Green Deal Européen » a été le sujet principal discuté lors de l’édition 2020 du Seagriculture, la réunion incontournable de l’industrie des algues qui, en réponse à la pandémie mondiale actuelle, a été organisée en ligne cette année, les 24 et 25 Septembre derniers.

Malgré les circonstances, la conférence s’est avérée rassembler de nombreux conférenciers de haut niveau du monde entier pour faire la lumière sur diverses tendances telles que le savoir-faire mondial dans le domaine des algues pour l’alimentation animale et humaine, la culture en mer ou la bioraffinerie d’algues, en se concentrant sur différentes initiatives pour stimuler le secteur. Le format virtuel a permis de réaliser des visites de centres de recherche, de sites de culture et de transformation dans le monde entier.

La Dr Pi Nyvall Collen, directrice scientifique du Groupe Olmix, qui a été choisie pour présider la session générale sur les algues, le deuxième jour de l’événement, donne son point de vue sur certaines des discussions.

Algues marines : soutien au pacte vert européen. Qu’est-ce que cela signifie vraiment ?

Le pacte vert Européen, la stratégie Farm to Fork et la stratégie de bioéconomie sont trois stratégies européennes pour parvenir à la neutralité climatique du continent. Dans toutes ces stratégies, la recherche et l’innovation sont à l’avant-garde des exigences de succès car elles offrent de nombreuses applications alors que leur empreinte carbone et environnementale est limitée par rapport à d’autres produits. 

Plusieurs documents stratégiques de l’UE reconnaissent le potentiel des algues marines en tant que ressource essentielle pour s’éloigner d’une économie basée sur les énergies fossiles, permettant la transition vers un système alimentaire durable et offrant des services écosystémiques tels que la biomitigation des nutriments et restauration de l'habitat. Cependant, ce potentiel est encore largement inexploité. L’augmentation de la production durable, de la sécurité alimentaire, de l’utilisation innovante des algues et des produits à base d’algues dans l’UE contribuera à sa réalisation.

Quels aspects ont été mis en évidence tout au long de la conférence ?

La conférence a porté sur les technologies de culture et de transformation en mettant l’accent sur les résultats du projet européen BBI MacroCascade développant des techniques de bioraffinerie et de nouvelles applications à partir d’algues brunes. Un autre sujet majeur a été abordé sur les différentes actions visant à stimuler le secteur des algues en Europe et dans le monde entier, conduit par la Commission européenne et des organisations indépendantes, telles que le manifeste sur les algues qui fut lancé en 2020 (www.seaweedmanifesto.com).

Quelles sont vos préoccupations principales sur ces sujets ?

L’ensemble du secteur des algues marines et en particulier la culture d’algues en Europe ont besoin d’être stimulés pour se développer davantage et augmenter la capacité de production afin de jouer un rôle en tant que matière première durable. Pour ce faire, nous avons besoin à la fois de développements technologiques et d’atomisation, mais aussi de stimulation du marché et de développement de nouvelles applications.

Pi Nyvall.

Quelles conclusions en tirez-vous ?

Les algues suscitent un intérêt croissant dans le monde entier en raison du rôle qu’elles peuvent jouer en tant que ressource clé pour s’éloigner d’une économie basée sur les énergies fossiles, permettant la transition vers un système alimentaire durable, et de leurs actions sur l’environnement telles que la bioremédiation. Bien qu'il soit difficile d'augmenter durablement la quantité d'algues sauvages récoltées, l’augmentation de la production dépendra du développement de la culture en mer, sur les côtes et sur la terre.